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St Francis Table : restaurant pour les pauvres des Capucins à Toronto

Du 14 au 19 février, les frères Alain Akim, Cyprien Bera et Michael Culhane ainsi que Michel N. Dubois (pré-postulant), se sont rendus au Saint Francis Table, un restaurant pour les pauvres animés par les Capucins depuis 22 ans en plein centre ville. L'accueil fut généreux!

Repas à la fraternité (Michel N. Dubois à droite)

"Au milieu de l'étrangeté de ce monde, comme ces vieux tramways, les banques canadiennes devenue chinoises... il y a ce resto-du-coeur où de copieux repas sont offerts à 1$. Ce qui rend possible cette mission-là c'est le dévouement total de frère John Frampton, capucin, et de son équipe, mais aussi la générosité des fournisseurs alimentaires, comme cette pâtisserie qui fournit presque chaque jour des desserts. Mais ici je veux honorer surtout les nombreux bénévoles, et parmi ceux-ci des étudiants et leurs profs, venant d'écoles catholiques qui obligent leurs élèves à fournir quelques heures de service à la communauté. Une idée qui devrait un jour se rendre jusque dans les écoles du Québec, si on veut préserver un reste de sociabilité chez notre peuple.

Comme j'avais déjà travaillé dans des restaurants je n'étais pas trop dépaysé. Mais je n'avais jamais expérimenté la "table chaude", ce comptoir où les serveurs/serveuses viennent s'approvisionner pour ensuite apporter ces plats aux "clients". J'ai pu y travailler pendant 2 repas consécutifs. Et ça m'a permis d'avoir un meilleur écho de ce que vivaient ces étudiants(e)s.

Il y avait des appréhensions, un stress, de la confusion, des erreurs de commandes et de communication mais aussi des insultes de la part des "clients" (fâchés d'avoir du thé à la place du café ou de ne pas avoir de dessert; mais il n'en restait plus, ce qui n'était pas la faute de ces jeunes !!!), donc de la peine, un brin de découragement de la part des bénévoles. Et puis j'ai pu voir un miracle, un regain de joie, une lumière dans les yeux, comme au bout du tunnel. La fin de ce service approchait et eux s'étaient comme rapprochés les uns des autres. Un peu comme les survivants d'un naufrage.

Je n'ai pas les mots justes pour décrire ce changement, ces sourires retrouvés, ce mûrissement... Je crois qu'en échange d'un repas donné ils ont reçu une sorte de nourriture immatérielle...

Cette expérience m'a rappelé une chanson de Fabienne Thibeault (1987):

"Chaleur humaine

J'dis qu'les gens ont besoin des gens

Bien plus que d'soleil et d'argent."

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