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FRANÇOIS, LE "PÈLERIN ET ÉTRANGER" D'ASSISE

1. Fierté d'Assise

La jeunesse de François lui prépare un avenir glorieux : fils de riche, joyeux rassembleur, troubadour remarqué., Il a tout pour se construire une position solide au cœur d'Assise.

2. Le cœur n'y est pas

Très tôt cependant François remet en question un tel avenir. Manier les armes, pourquoi ? Se consacrer au commerce et faire de l'argent, à quoi bon ? Travailler sur la tête des pauvres à un changement politique, jamais ! Se laisser enfermer par son père, dans un faux chemin de bonheur, non merci !

3. Pèlerin d'un AUTRE chemin de bonheur

François a expérimenté autre chose en prison : l'amitié et le soutien mutuel apportent plus de joie que l'abondance. Il fréquente maintenant les mendiants, et va même jusqu'à changer de vêtements avec l'un d’eux ; il visite et soigne les lépreux, et il se plaît en leur présence. Il se laisse interpeller par d'autres jeunes de son temps qui cherchent aussi à vivre l'Évangile radicalement. Il effectue un pèlerinage en profondeur dans son propre cœur. Il s'attarde dans la forêt, dans des grottes, et dans des églises abandonnées. Il cherche surtout à comprendre le CHEMIN de Jésus. Il entreprend un pèlerinage au cœur de Jésus, si généreux, "qui s'est fait pauvre pour nous en ce monde."

4. "Désormais mon Père, il est au deux"

François a pris le risque d'apparaître différent et même étrange aux yeux de ses amis et de toute la ville d'Assise, voire de ses parents et des représentants de l'Église. Au point qu'il doit quitter sa famille et sa ville natale, avec désormais Dieu seul comme Père. Il trouve alors refuge chez les lépreux, ce qui lui vaut d'être rejeté comme eux.

5. Le retour à Assise

François revient plus tard à Assise, mais AUTREMENT. Toujours ardent et passionné, mais le cœur libre et désarmé. Il continue à vivre proche de la nature, des personnes, de la vie, pour en découvrir la beauté ; pour leur arracher leur secret ; pour y percevoir la PRÉSENCE cachée. Il le fait comme un amoureux et comme un frère, comme un pèlerin qui passe émerveillé, mais en même temps détaché, et ne cherchant pas à s'accaparer ce qu'il rencontre sur son chemin.

Une telle attitude lui permet de reprendre contact avec sa propre famille et avec ses amis d'autrefois. L'on ne sent plus le besoin de se défendre face à lui, même lorsqu'il interpelle et remet en question. Jusqu'au féroce loup de Gubbio qui baisse pavillon devant lui !

François va jusqu'à apprivoiser la mort qu'il appelle sa sœur, et à qui il montre de la reconnaissance, parce qu'elle lui assure le PASSAGE vers le Père.

6. Le pèlerin SERVITEUR et RÉSISTANT

François invite à la courtoisie et à la tendresse. Il y a quelque chose d'extrêmement souple en cet homme, tout entier voué à l'INÉDIT de l'Esprit, se tenant aux aguets pour ne rien manquer de la PRÉSENCE et de ses appels aussi imprévisibles que le vent. Un véritable pèlerin de l'Absolu, capable de quitter ses chemins habituels dès qu'il entrevoit AUTRE chose de meilleur.

Ce frère universel appelle en même temps au courage et à la résistance. On ne peut rester indifférent face à lui, et face aux exclus avec qui il a lié son sort.

Ce fraternel est aussi un homme d'un "Autre Siècle", un ÉTRANGER qui nous oblige à sortir de la médiocrité et à élargir nos frontières, Il passe dans nos vies non pas comme un accusateur, mais comme un phare, un éveilleur.

Il nous rappelle que l'Évangile est POSSIBLE, qu'il est encore POSSIBLE pour nous aujourd'hui, avec son pouvoir de fascination, et dans toute son exigence.

Approfondissement

Quels sont les pas que je pourrais faire pour vivre davantage ma mission personnelle de "Pèlerin et Étranger ?"

Et quels pas doivent faire nos Fraternités pour s'engager dans ce témoignage ?

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