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Ma vocation religieuse et sacerdotale, je la dois au Seigneur

Alix Poulin

On m’a demandé de témoigner de ma vocation.

Ma famille

La première semence qu’il a déposée en moi, je suis sûr que c’est dans ma famille. Une petite famille de deux enfants, comme bien des familles d’aujourd’hui, car mes parents se sont épousés dans la trentaine. D’un autre côté, c’était aussi une famille plus traditionnelle, car chez nous aller à la messe le dimanche ou le samedi soir, ça allait de soi et on ne s’est jamais demandé si on irait ou pas. Chez nous on faisait la prière en famille, et mes parents ont longtemps fait le chapelet le soir. (Mon père est décédé l’an dernier).

Je suis originaire d’un petit village appelé Kingsbury, au Québec. Dans la mouvance du mouvement charismatique, j’ai connu les groupes de prières et moi qui ai toujours raffolé de lectures, j’ai appris à lire la Bible à cause de cette influence.

François d’Assise

Dans mon histoire, pas de chemin de Damas. Beaucoup de recherche plutôt pour trouver ce que Dieu attendait de moi concrètement. Depuis très longtemps je suis fasciné par François d’Assise, sa contemplation, son amour des pauvres et de la pauvreté qui lui donnait une grande liberté intérieure. François d’Assise m’a toujours paru un saint joyeux malgré aussi cette grande phase de désert intérieur qu’il a connu vers la fin de sa vie. C’est à ce moment qu’à moitié aveugle, il a lancé vers le Seigneur son chant : « Loué sois-tu Seigneur pour frère soleil… Pour sœur eau, pour notre mère la terre….Et même loué sois-tu pour ceux qui pardonnent… » Dans un monde qui se déchire comme aujourd’hui, il ose bien simplement proposer le pardon à la face du monde.

Éprouvant toujours plus le désir de consacrer ma vie à Dieu, j’ai demandé à entrer chez les capucins, des fils de saint François. J’ai fait la toute première étape qu’on appelle le postulat à Québec, ensuite le noviciat au Lac-Bouchette, un lieu superbe qui nous fait apprécier l’esprit franciscain de contemplation de la nature. Plus tard, j’ai passé aussi un an en Amérique centrale comme jeune religieux auprès de groupes de jeunes et aussi dans un centre pour malades du Sida. Je suis heureux d’avoir donné ma vie au Seigneur.

Être prêtre

J’ai été appelé à servir Dieu et l’Église à travers le service du presbytérat. Et à travers mon service de prêtre capucin, il y a une autre figure à laquelle je pense et que je ne perds pas de vue, et que je prie aussi : Padre Pio, un capucin, le premier prêtre stigmatisé. L’Eucharistie était au centre de sa vie et il a passé de longues heures au confessionnal où le peuple de Dieu venait à lui. Bien concrètement, dans ma vie de prêtre en 2014, je me rends disponible pour le sacrement de la réconciliation, et je crois fermement à la sagesse de l’Église catholique lorsqu’elle demande aux prêtres cette disponibilité. A chaque semaine, j’exerce ce ministère de paix et de réconciliation. Nos frères et sœur espèrent cette disponibilité. Et bien sûr, l’Eucharistie nourrit ma vie. J’espère ne jamais perdre tout à fait cet étonnement que j’ai vécu à ce que le pain et le vin deviennent corps et sang du Christ entre mes mains, pour la vie du monde.

Alix Poulin

En communion avec les gens

Les sacrements; oui. En même temps je rencontre bien des personnes comme pasteur de deux paroisses et j’essaie d’être pour tous le visage du Christ avec eux. Les accueillir avec bonté. Un sourire ne coûte pas cher et il fait tant plaisir. Ce n’est pas toujours facile d’être tout à tous, mais c’est le défi qui m’est lancé et j’essaie de le relever, avec la grâce de Dieu, le mieux que je peux.

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